Régresser, ce n’est pas juste porter une couche…

Il est temps de t’expliquer clairement ce que signifie vraiment “régresser” dans ma garderie. Beaucoup se trompent, pensant qu’il suffit d’enfiler une couche et de suivre vaguement un emploi du temps pour vivre une régression. Ce n’est pas du tout ça.

Une régression, c’est un état d’esprit

Régresser, ce n’est pas faire semblant d’avoir 2 ans. Ce n’est pas un déguisement, ni un simple jeu de rôle. C’est une immersion dans un âge, dans une temporalité lente, douce, sans enjeux d’adulte, sans contrôle ni performance.

Un vrai petit de 2 ans :

  • ne sait pas ce qu’il fera dans 2h

  • ne compte pas les minutes

  • ne négocie pas tout

  • ne dit pas “j’avais pas imaginé ça comme ça”

  • ne se rebelle pas contre une activité calme parce que “ça l’ennuie”

Régresser, c’est accepter de sortir de ses repères d’adulte, de se laisser guider par quelqu’un d’autre (moi), et d’entrer dans une bulle où tout est pris en charge… à condition de lâcher prise.

Une routine régressive ne se consomme pas comme un service

Je ne propose pas un hôtel thématique, ni un escape game version bébé.
Ici, tu ne choisis pas ce que tu veux faire. Tu ne “piques” pas dans le programme. Tu t’y abandonnes.

Tu es dans un cadre pensé pour toi, avec :

  • Des horaires de sieste

  • Des activités calmes ou ludiques

  • Des moments sans écran

  • Des temps sans parole adulte

  • Des règles et des rituels

Si tu veux tout contrôler, regarder l’heure, râler quand tu n’aimes pas une activité ou sortir du personnage à chaque contrainte… tu ne régresseras pas. Tu resteras un adulte en couche. Et ce n’est pas ce que je propose.

Tu ne choisis pas ton âge, tu l’habites

Beaucoup arrivent en disant “je veux être un petit de 2 ans”, puis refusent les siestes, les comptines, ou les activités manuelles. Un enfant de 2 ans ne dit pas “j’aime pas les puzzles” ou “je veux pas faire ça maintenant”.

Il ne peut pas choisir. Il explore, il vit l’instant, il se laisse guider.

Si tu veux régresser, accepte que ton âge intérieur sera parfois guidé par ce que tu es capable de lâcher. Et que ton niveau de régression peut aussi être ajusté en fonction de ton comportement. Les caprices, la résistance passive, le contrôle permanent sont des signes que tu n’es pas encore prêt à régresser pleinement.

Lâcher ton téléphone, c’est essentiel

Un petit n’a pas de téléphone. Il ne regarde pas l’heure. Il ne vérifie pas ses messages. Il n’a pas besoin de savoir ce qu’il fera après la sieste ou demain.

Le téléphone est ton ancrage d’adulte. Plus tu y es accroché, plus tu restes dans ton mental.

C’est pour ça que le téléphone est interdit ou très limité selon le cadre du séjour. Ce n’est pas une punition. C’est une aide à la régression.

Ce que j’attends de toi pour que la magie opère

Pour que tu puisses réellement profiter de ton séjour :

  • Viens en confiance

  • Ne sois pas dans l’attente d’un programme “sur mesure”

  • Laisse toi porter

  • Respecte le cadre établi

  • Fais preuve de patience, de douceur, et d’adaptabilité

  • Ne sois pas là pour consommer, sois là pour vivre

Je suis là pour guider, accueillir, réconforter… mais pas pour subir des exigences ou des comportements d’adultes frustrés.

 La vraie régression est émotionnelle, pas seulement visuelle

Mettre une grenouillère, avoir un doudou ou une tétine, c’est facile. Se sentir vulnérable, ouvert, disponible pour recevoir de la douceur, accepter de ne pas tout comprendre, tout contrôler, tout décider… c’est plus difficile.

Mais c’est là que la magie opère. Et c’est pour ça que j’ai créé cette garderie.

Ici, chaque détail compte. Car parfois, il faut juste apprendre à dormir comme un petit, sans réfléchir, sans lutter… simplement lâcher-prise. 💤

Les articles à lire pour se renseigner !

Peut-on utiliser son téléphone pendant un séjour ?

Non. Le téléphone est rangé, éteint, oublié.L’objectif d’un séjour régressif, c’est de couper le fil avec le monde adulte : ses sollicitations constantes, ses attentes, ses angoisses, ses obligations. Ici, tu ne viens pas consommer une expérience. Tu viens la vivre pleinement. Et pour ça, tu dois lâcher prise.

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Pourquoi ma vision a changé ?

Quand j’ai commencé à ouvrir ma garderie ABDL, mon intention était claire : offrir un endroit sécurisant, réconfortant, bienveillant. Un lieu où l’on pouvait redevenir petit, fragile, vulnérable — sans jugement.Un refuge pour les cœurs cabossés. Un cocon pour ceux qui avaient besoin de tendresse autant que de cadre.

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